24 octobre 2007

- Yuleana Juarez

Je vous présente Yuleana, de San Salvador, qui se charge de superviser tout ce qu'on va faire au Salvador : visite et reportage photos du centre scolaire et des enfants, relation avec le directeur national, réception des colis et acheminement jusqu'au centre...... Elle est comedienne et écrit des scénarios.
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16 octobre 2007

- l'union > Article : VENTEUIL Les écoliers se mobilisent pour...

l'union > Article : VENTEUIL Les écoliers se mobilisent pour...: "Venteuil VENTEUIL Les écoliers se mobilisent pour les petits Salvadoriens Agrandir la photo Les écoliers ont découvert le Salvador à travers une exposition qui décrit à la fois la géographie, l'histoire... L'association Ecolibri œuvre pour la collecte de fournitures scolaires pour les écoles défavorisées dans le monde. Cette année les enfants de l'école de Venteuil ont le plaisir de découvrir « El Salvador », les écoliers de San Nicolas, à travers une exposition qui décrit à la fois la géographie, l'histoire ainsi qu'une série de dessins et de lettres que les petits Salvadoriens ont réalisé eux même. A Venteuil on se mobilise pour un cahier, une gomme, un crayon de couleur qui feront l'objet d'un premier colis envoyé bientôt aux 500 élèves de San Nicolas au Salvador, perdu dans une campagne difficile d'accès, dans une région de pauvreté extrême, ravagée par une longue guerre civile et d'importants séismes qui empêchent les enfants d'avoir le minimum nécessaire pour apprendre à lire et écrire dans des conditions acceptables. Cette association qui se bat pour « un cartable à partager » fait appel aux subventions, élabore des programmes et contacts avec les écoles et collèges de Reims. Elle a créé un blog. Contact : Nathalie Léger au 03.26.53.14.66 ou ecolibri. Adhésion : 2 € "

2 octobre 2007

- Visite à Reims (et à Venteuil) de RAFAEL MENJIVAR OCHOA

C'est grâce à Monsieur Thierry Davo, son traducteur, prof de fac à Reims (entre autres!), que Rafael Menjivar vient nous faire l'honneur de sa visite, à la fac d'espagnol, le lundi 8 octobre. Profitons de cette belle occasion pour entrendre parler du Salvador et de littérature (la vraie!) Merci mon Thierry!

Rafael Menjivar Ochoa


Rafael Menjivar Ochoa est né à San Salvador, en août 1959. Il se souvient encore du cliquetis que faisait, dans la maison familiale, la machine à écrire de son père, économiste et brillant sociologue qui fut recteur de l'université de San Salvador à 35 ans; Menjivar Ochoa dira lui-même plus tard que cette ambiance a favorisé son développement intellectuel.

Dès le début des années soixante-dix, les troubles politiques qui se développent au Salvador et atteindront leur paroxysme dans la décennie suivante, contraignent la famille à la clandestinité puis à l'exil : d'abord au Costa Rica, ensuite au Mexique.

Rafael Menjivar Ochoa multiplie les formations, en particulier musicales et littéraires – sans jamais obtenir aucun diplôme, précise-t-il.

Il se consacre d'abord et pendant de longues années à la musique (composition, interprétation, arrangements) tout en s'exerçant à l'écriture. Il vit à Mexico, travaille pour l'Agence de presse de la guérilla salvadorienne, pour laquelle il rédige tracts, rapports et communiqués. Il devient rédacteur puis chef de rubrique d'El Día et écrit des scénarios de bandes dessinées grand public («Je suis le seul écrivain qui tire à un million d'exemplaires par semaine », s'amuse-t-il).

En 1999, Rafael Menjivar Ochoa retourne au Salvador. Partagé entre l'amour et la haine à l'égard de « ce pays spécialement conçu pour qu'on s'en aille », il prend le parti de participer à la reconstruction d'après-guerre et crée une structure originale, aujourd'hui installée dans la maison-musée du grand écrivain Salarrué : La casa del escritor dont le premier objectif – urgence oblige – est de permettre à quiconque le désire d'acquérir ou d'améliorer ses techniques d'écriture.

La première nouvelle de Rafael Menjivar Ochoa, La nuit de Clarence (publiée en 1983) raconte l'histoire d'un enfant dont les camarades de classe
se moquent parce qu'il est atteint de strabisme mais dont le père est policier,
dans ce Salvador sinistre de la sale guerre. La nouvelle présente les prémices
de l'œuvre à venir, notamment la chute, terrible comme l'est l'intégralité de
son œuvre.

C'est à l'âge de 20 ans qu'il écrit L'histoire du Traître de jamais plus. Il s'agit pour lui d'une expérience, destinée à évaluer ses capacités à écrire un texte long, compte tenu de ses compétences techniques d'alors. « C'est pour cela que le roman est si court », reconnaît-il aujourd'hui. Mais contre toute attente, le texte rencontre son public. Aujourd'hui épuisé, il continue à circuler sous forme de photocopies et d'éditions pirates, ce qui lui vaut d'être au programme de plusieurs universités publiques ou privées du Salvador, et d'être également étudié aux États-Unis. Ce texte lui apporte en effet renommée et prestige auprès des spécialistes nord-américains de la littérature latino-américaine.

À la suite du succès de ce premier roman, Rafael Menjivar Ochoa abandonne, professionnellement, la musique (mais il compose toujours) pour se consacrer à l'écriture.

Depuis, son œuvre, publiée ou non, s'élabore autour d'un noyau constitué de textes dont la gestation peut durer de nombreuses années, consacrées à la recherche du « maillon manquant » dans les machines littéraires qu'il construit patiemment.

Profondément torturé – il éclaterait de rire si on le lui disait – par l'histoire contemporaine de son pays, obsédé par l'idée de la trahison, de la mort, de la mutilation et de la torture, Rafael Menjivar Ochoa tisse son œuvre (« J'écris comme une grand-mère qui fait du crochet », dit-il), dans un verbe soumis aux mêmes inquisitions que la chair, dense et elliptique, comme si son écriture était celle, clandestine, d'un homme voulant rappeler que l'Homme est traqué... Mais aussi dans une forme polyphonique renouvelée à chaque texte.


Œuvres traduites en français (aux éditions Cénomane) :

Histoire du traître de jamais plus (1988)

Instructions pour vivre ans peau (2004)

Miroirs – hors commerce - (2004)

Tierces personnes (2005)

Treize (2006)

Bref inventaire de toutes les choses (2007)


Réflexions de Rafael Menjívar Ochoa :


«J'écris comme une grand-mère fait du crochet»


« Il n'y a pas de bons écrivains,il n'y a que des bons correcteurs. Les mauvais écrivains ne savent pas corriger. Reprendre un texte écrit d'un premier jet. Au lieu d'un énorma baobab, c'est un petit bonzaï qu'il faut faire, mais c'est beaucoup plus difficile».


« El Salvador, un país especialmente diseñado para que la gente se vaya ».