Visite Ecole El Sacazil, La Libertad, El salvador








Vendredi 23 mars 2012 (extrait)

(....)En fait, le taxi restera là. Tout le monde monte dans le pick-up des policiers! Oups, Yuli et moi avec eux, et Manolo et David derrière dans la remorque! Jamais vu mitraillette d'aussi près. Les deux policiers sont plutot pas ordinaires : le chef, el cabo Martinez, avec son foulard noir sur la tête fait plutôt penser à un voyou, avec ses cicatrices, un dur, un baroudeur. Il a l'air comme ça, mais il se met à parler et à sourire, et tout va beaucoup mieux. Sur le chemin fait de poussière, il nous montre les mangues sauvages. Il va aller nous en chercher dit-il!!! L'autre, ne dit pas grand chose. Calito, plus jeune, avec sa mitraillette, il observe les environs. Jamais vu une mitraillette d’aussi près !!!! Drole d’ambiance, mais je commence à m’habituer à l’inquiétude qui me ronge, en fait il faut vivre avec. En sachant que tout peut arriver, à tout moment ;
4kms de piste. C'est rigolo, en fait, ils saluent les gens qu'on rencontre dans la montagne. Ils ont un bon contact avec les paysans. Un petit garçon va à l'école; hop, ils le font monter à l'arrière. Puis une jeune fille, hop, ils la font monter avec nous.
On arrive dans le village. Ah, c'est ça l'école? Je suppose que oui, tous les enfants sont là. ll est 7 h. La classe va commencer. Je suis très émue : à l'arrivée de David, un tout petit accoure pour lui faire un câlin; c'est trop mignon. Un jeune homme vient vers moi et m'offre des bananes. Trop mimi aussi, c'est sa façon de me souhaiter la bienvenue.
L'ambiance devient beaucoup plus détendue. Les policiers se baladent dans l'école avec nous, parlent avec des jeunes. Puis s'en vont à pied faire leur patrouille.
Pendant ce temps, je pars faire le tour de l'école avec David. Elle est divisée en plusieurs dépendances. Le terrain qui sert pour faire sécher le café sert aussi de terrain de sport. Là, je participe aux activités avec les enfants : que du bonheur.
L'école est dans un état lamentable, comme l'attesteront les photos.
Nous visitons l’intérieur. C’est triste.
Mais nous accédons dans la pièce, là où nous avons créé la bibliothèque l’année dernière. Et là, je fonds littéralement. C’est la plus jolie salle, et elle est restée intacte depuis sa création. (vidéo) Des jeunes y sont installés, calmement, ils étudient. C’est trop d’émotion de savoir que c’est Ecolibri qui a réalisé ça pour eux. Quelle fierté.
Les enfants sont adorables, gais, beaux. Malgré ce petit truc dans le regard qui en dit long sur leur quotidien.
David Machon est très investi pour son école, sa seconde résidence. Il fait le chemin de plus de 2h chaque jour pour aller travailler. Pourtant on ne peut pas dire qu’il ait un joli bureau de directeur. En fait, il n’y a rien.
Cette école et ses enfants ont besoin de nous, tout le monde est très motivé. Difficile d’estimer de suite le budget. Le directeur doit étudier les besoins et nous envoyer les devis.....
Nous y resterons toute la journée, en compagnie de Don Manolo, notre protecteur, et les 2 agents, qui ne nous laissent que le temps de faire des rondes dans les alentours.
Là aussi il y a une coopérative de café. Une vieille dame prépare les tortillas pour tous les ouvriers qui vont rentrer du boulot. Elle est ravie de m’en offrir une, c’est un honneur pour moi. C’est typique, fait de façon on ne peut plus traditionnel ! C’est bon, mais je ne la termine pas ! Plus faim pour la journée.
Nous repartirons tristes, dans l’espoir de revenir au plus vite.
Le chemin est long, les policiers décident de nous faire une balade dans des endroits où ils font leur ronde. Paysages de volcans, grandiose. Au retour sur le village le plus proche, nous reprenons le véhicule de Don Manolo, avant de recevoir le cadeau du village, remis pas el cabo Martinez, des kilos et des kilos de bananes, qui nous nourriront jusqu’à la fin du séjour……(....)

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